5 avril 2024
Trait de côte
Présentation des rapports d’étude du Cerema : projection du trait de côte et analyse des enjeux au niveau national - Échéance à 5 ans & Horizons 2050 et 2100

En 2023, le Comité National Trait de Côte (CNTC) a engagé des réflexions visant à améliorer les moyens d'action pour l'adaptation des territoires littoraux aux effets du changement climatique. Une mission d'inspection IGEDD-IGA a été chargée de produire des propositions concernant le financement de la recomposition spatiale des territoires littoraux soumis au recul du trait de côte. Dans ce cadre, et sous l'égide du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires (MTECT), le Cerema a réalisé une série d’études pour mieux appréhender le recul du trait de côte d’ici la fin du siècle à l’échelle de l’hexagone et des départements et régions d'Outre-mer (DROM)

 

A 2028, environ un millier de bâtiments pourraient être touchés par le recul du trait de côte à l'échelle nationale. La valeur vénale des bâtiments identifiés, principalement résidentiels et commerciaux, est estimée à environ 240 millions d'euros. 

A l'horizon 2050, 5 200 logements et 1 400 locaux d'activité pourraient être affectés par le recul du trait de côte, représentant une valeur totale de 1,2 milliard d'euros. 

A l'horizon 2100, le nombre très élevé d'enjeux identifiés invite à une réflexion globale à l'échelle de grands territoires.

 

Une synthèse plus détaillée de la démarche d'étude et une cartographie dynamique sont disponible sur Géolittoral.

 

Les rapports d’études suivants sont également disponibles :

 

Ces études ont par ailleurs donné lieu à la production de données techniques utiles à une meilleure compréhension des territoires littoraux. 

La cartographie nationale des zones basses du littoral, ainsi qu'une base de connaissance sur le recul événementiel du trait de côte, sont disponibles sur Géolittoral.

Contexte et points d’attention

Les rapports réalisés par le Cerema permettent de mieux appréhender l’érosion côtière à l’échelle de l’hexagone et des outre-mer (DROM). Pour rappel, l’indicateur national de l’érosion côtière produit par le Cerema indique que près de 20 % des côtes sont actuellement en recul, soit environ 900 km.

Ce travail a été réalisé spécifiquement pour les réflexions en cours du Comité national du trait de côte (CNTC) et notamment pour alimenter le rapport IGEDD-IGA paru le 8 mars dernier sur l’enjeu du financement des conséquences du recul du trait de côte. 

Si les chiffres paraissent précis et sont présentés par département dans les rapports, les résultats ne peuvent être interprétés qu’à l’échelle nationale. Ils doivent être considérés comme des ordres de grandeur et des tendances afin de nourrir les réflexions du CNTC. Ils ne sont pas pertinents à l’échelle infra-départementale.

Ces études nationales ne reposent pas sur une connaissance fine de mécanismes locaux d’érosion côtière et les résultats n’ont donc pas à se substituer aux connaissances en région, notamment les travaux en cours par certaines collectivités de cartographie locale d’exposition.

La valeur estimée est uniquement la valeur vénale actuelle des bâtiments (la valeur des murs et pas celle du fonds de commerce notamment).

Les travaux se poursuivront dans le cadre du PNACC 3 : mise à jour de l’indicateur national trait de côte, travail de connaissance des ouvrages littoraux, appui aux collectivités pour leur cartographie locale, etc.